724918696
724918696

Bref répit pour le cours EUR/USD

Les marchés

Vendredi dernier, les chiffres du commerce de détail américain (chiffre d’affaires) ont confirmé les propos tenus par Powell la veille. Selon le président de la Fed, vu la vigueur de l’économie, rien ne presse pour abaisser encore le taux directeur. Ce message, et sa corroboration par les données le lendemain, ont tour à tour poussé à la hausse les taux américains. Mais cette hausse s’est dissipée tout aussi vite: après le sprint d’octobre, la fatigue commence à s’installer. Cela renforce notre sentiment que le marché des taux américains (à court terme) s’apprête à marquer une pause.

Le cours EUR/USD en avait bien besoin. Le test du niveau de 1,05 à la suite de l’intervention de Powell est resté sans suite; dans le cas contraire, cela aurait ouvert la voie aux seuils de 1,0448-1,0406-1,0201. Mais l’euro va-t-il reprendre la main? Nous estimons que la monnaie unique n’est pas encore en mesure de le faire. Les mauvaises nouvelles pleuvent en Europe, et il y a peu de raisons que la série noire se termine cette semaine. Elle a commencé dès le week-end dernier: la Russie a coupé le gaz d’un de ses derniers clients européens, l’Autriche, après avoir menacé de le faire à la fin de la semaine précédente. Cette décision fait suite à un litige sur des livraisons de gaz antérieures et dans le cadre duquel il a été donné raison à l’Autriche. À l’exception de la Hongrie, seule la Slovaquie achète encore du gaz russe. La livraison passe par l’Ukraine. Mais l’accord de transit que Kiev a conclu avec Moscou arrive à échéance fin de cette année, sans perspective de renouvellement. Les craintes liées à l’offre se réveillent, alors même que des pays européens puisent plus rapidement que d’habitude dans leurs réserves de gaz, sans énergie éolienne et solaire. Sur le TTF, le marché néerlandais des futures de premier plan, le prix du gaz (46,3 EUR/MWh) se rapproche de son sommet en un an. La fin du gaz russe bon marché représente un coup dur économique pour de nombreux pays européens, en particulier l’Allemagne. Ce qui nous amène aux nouveaux indices des directeurs d’achat (novembre), qui nous donneront un état général des lieux ce vendredi. Pour la zone euro dans son ensemble, la situation semble un copier-coller d’octobre: contraction de l’industrie manufacturière (46,0) et expansion du secteur des services (51,6), donnant lieu pour solde de tout compte à une stagnation de l’économie (50,0). C’est un moment clé pour l’Allemagne: le mois dernier, les organisateurs de l’enquête évoquaient la lumière au bout du tunnel. Pour l’instant, le marché ne partage pas cet optimisme. Cela se reflète notamment dans les attentes quant à la mise en œuvre d’un taux directeur accommodant par la BCE (<2%), auxquelles le marché a du mal à renoncer. Mercredi, la BCE publiera des données importantes relatives aux hausses salariales du trimestre écoulé. Là encore, le marché ne changera probablement pas d’idée, même si ces hausses restent historiquement trop élevées. De plus en plus, la BCE souligne des indicateurs salariaux prévisionnels: selon Francfort, une modération salariale s’annonce en 2025.

Outre-Manche, nous entamons une deuxième semaine de mises à jour économiques. La première partie s’est conclue vendredi dernier par la publication de chiffres du PIB légèrement décevants (en contrepoint à une consommation privée saine), ainsi qu’une production industrielle en berne. Le cours EUR/GBP a mis le cap sur 0,835. Le ‘chunnel’ est train de consolider ces bénéfices, dans l’attente de la publication du taux d’inflation mercredi et des ventes de détail et des indices des directeurs d’achats britanniques vendredi. Pour un tableau technique moins fragile, le cours EUR/GBP devra remonter au-dessus de 0,84.
 

Le prix du gaz (TTF néerlandais) atteint un sommet en un an

Bron: Bloomberg

Disclaimer:

Ce document a été préparé par le desk KBC – Economic Markets et n'a pas été rédigé par le département Research.  Le desk est composé de Mathias Van der Jeugt, Peter Wuyts en Mathias Janssens, analysts  à KBC Bank N.V., entreprise réglementée par l'Autorité des marchés et des services financiers (FSMA). Ces recommandations de marché sont le résultat d'une analyse qualitative, dans laquelle il y a place pour l'expérience passée et les évaluations personnelles. Les avis sont basés sur les conditions actuelles du marché et peuvent être modifiés à tout moment. Les contributions les plus importantes proviennent de données accessibles au public, de nouvelles financières, de la politique économique et monétaire et d'analyses techniques actuelles. Le desk desk KBC – Economic Markets a fait des efforts raisonnables pour obtenir ces informations de sources qu'il considère comme fiables, mais le contenu de ce document a été préparé sans faire une analyse substantielle de ces sources. Aucune évaluation n'a été faite pour déterminer si ces informations sont appropriées ou non pour un investisseur particulier. Les avis sont nos avis actuels à la date indiquée sur ce document et peuvent différer des recommandations précédentes en raison de l'évolution des conditions du marché. Les auteurs ne garantissent pas l'exactitude, l'exhaustivité ou la valeur (commerciale ou autre) de ce document. De même, les auteurs ne sont pas responsables envers quiconque reçoit ce résumé de toute perte ou dommage (qu'il s'agisse d'un délit (y compris la négligence), d'une rupture de contrat, d'une violation de la loi ou d'autres obligations) résultant d'un acte ou d'une omission sur la base de ce contenu, ou de toute réclamation contre les auteurs concernant le contenu ou les informations contenues dans ce document. Toutes les opinions exprimées dans le présent document reflètent le jugement au moment de la préparation de l'examen et sont susceptibles d'être modifiées sans préavis. Étant donné la nature de cet avis (lié à la monnaie et aux taux d'intérêt), il n'est généralement pas de nature spécifique.   Il n'y a donc aucune référence à un quelconque contrat de financement d'entreprise et il n'y a donc pas de vue d'ensemble sur 12 mois basée sur les différents avis. Ce document n'est valable que pour une période très limitée, en raison de l'évolution rapide des conditions du marché.

Publications liées

La BoE au chômage technique

La BoE au chômage technique

La MNB contrainte de prolonger sa pause

La MNB contrainte de prolonger sa pause

Une période de transition compliquée

Une période de transition compliquée

Powell ne contredit pas le marché

Powell ne contredit pas le marché