Perspectives des marchés

Actualisation du 16 mai 2024

Déclaration relative aux risques   

Nos activités étant principalement axées sur la banque, l’assurance et la gestion d’actifs, nous nous exposons à certains risques typiques pour ces domaines financiers tels que, mais sans s’y limiter, le risque de défaut de crédit, le risque de contrepartie, le risque de concentration, les fluctuations des taux d’intérêt, le risque de change, le risque de marché, le risque de liquidité et de financement, le risque d’assurance, l’évolution de la réglementation, le risque opérationnel, les litiges avec les clients, la concurrence d’autres acteurs et de nouveaux opérateurs ainsi que les risques économiques en général. Surveillés de près et gérés par KBC dans un cadre strict, ces risques peuvent toutefois avoir une incidence négative sur la valeur des actifs ou occasionner des charges supplémentaires excédant les prévisions.

À l’heure actuelle, plusieurs grands défis attendent le secteur financier. Ceux-ci découlent principalement de l'impact essentiellement indirect mais persistant de la guerre en Ukraine, y compris les effets différés de la hausse des prix de l'énergie et des matières premières et des pénuries d'approvisionnement qu'elle a déclenchées. Cette situation a entraîné une poussée de l'inflation, avec à la clé des tensions à la hausse sur les taux d'intérêt, une dégradation des perspectives de croissance (voire des craintes de récession) et quelques inquiétudes quant à la solvabilité des contreparties dans les secteurs économiques les plus exposés. Les risques géopolitiques restent considérables, comme en témoigne l’intensification des conflits à Gaza/Israël et au Moyen-Orient. Un nombre important d'élections en 2024 dans le monde entier, y compris aux États-Unis, ajoute à l'incertitude géopolitique. Ces risques affectent les économies mondiales, mais plus particulièrement européennes, parmi lesquelles les marchés domestiques de KBC. Le risque réglementaire et de compliance (exigences de capital, lutte contre le blanchiment de capitaux, RGPD et ESG/durabilité notamment) reste par ailleurs un thème dominant pour le secteur, tout comme le renforcement de la protection du consommateur. La numérisation (tirée par la technologie, y compris l’IA) présente certes des opportunités, mais menace également le modèle d'entreprise des établissements financiers traditionnels. Les risques liés au climat et à l’environnement revêtent par ailleurs une importance croissante. Les cyber-risques sont devenus l’une des principales menaces ces dernières années, pas uniquement pour le secteur financier, mais pour l’ensemble de l’économie. La guerre en Ukraine a entraîné une augmentation des attaques dans le monde entier. Enfin, les gouvernements de toute l'Europe prennent des mesures de relance supplémentaires pour soutenir leurs budgets (par le biais d'une augmentation des contributions fiscales du secteur financier), mais aussi leurs citoyens et les entreprises (en plafonnant, par exemple, les taux d'intérêt des crédits ou en plaidant pour des taux d'intérêt plus élevés sur les comptes d'épargne).

Les données relatives à la gestion des risques sont reproduites dans nos rapports annuels, les rapports trimestriels et les Risk Reports, tous disponibles sur le site www.kbc.com.

Notre opinion sur la croissance économique  

Après une croissance en rythme trimestriel robuste de 0,8% au quatrième trimestre (données non annualisées), la croissance américaine a marqué le pas au premier trimestre 2024 pour s'établir à 0,4%. Cette croissance qui reste solide s'explique principalement par une demande intérieure robuste, en particulier par une croissance de la consommation privée qui a été soutenue par des créations d'emplois toujours vigoureuses et un taux de chômage remarquablement bas. La croissance d’un trimestre sur l'autre devrait continuer à décélérer au deuxième trimestre 2024.

Après une contraction modérée au quatrième trimestre 2023 (-0,1%), la croissance économique dans la zone euro est redevenue positive au premier trimestre (0,3%). Le secteur manufacturier a fait preuve d'une faiblesse persistante, tandis que des signes timides de reprise sont apparus dans celui des services. À partir du second semestre 2024, la croissance trimestrielle devrait s'accélérer progressivement, tirée principalement par une consommation intérieure stimulée par la baisse de l'inflation et l'augmentation des salaires réels qui en découle.

En Belgique, la croissance en glissement trimestriel s'est élevée à 0,3% au premier trimestre, stable par rapport au trimestre précédent. La demande intérieure relativement forte a compensé la contribution négative des exportations nettes à la croissance. Pour le reste de l'année 2024, nous tablons sur une croissance globalement conforme à celle de la zone euro. Dans le même temps, l'économie tchèque a poursuivi sa reprise au premier trimestre 2024 (+0,5% en glissement trimestriel), soit un rythme légèrement plus rapide qu'au trimestre précédent. La stabilisation de la croissance du secteur manufacturier et la croissance de la consommation privée, soutenue par la progression des salaires réels grâce à la baisse de l'inflation, a contribué à cette performance. Selon nos dernières estimations, les taux de croissance du premier trimestre dans nos autres marchés domestiques d'Europe centrale indiquent également que la reprise se confirme (0,5% en Bulgarie, 0,6% en Slovaquie et 0,8% en Hongrie), avec une croissance qui devrait progressivement s'accélérer dans le courant de l'année 2024.

Les principaux risques qui pèsent sur nos perspectives à court terme pour la croissance européenne comprennent la faiblesse globale du secteur manufacturier, en particulier son impact sur l'économie allemande. En outre, les tensions géopolitiques actuelles présentent des risques se traduisant par un renforcement du protectionnisme, des perturbations de la chaîne d'approvisionnement et une hausse des prix de l'énergie et des matières premières. En outre, les risques d'instabilité politique (diverses élections à venir) et l'impact des discussions sur le budget des gouvernements pour 2025 dans la perspective de la réactivation du pacte de stabilité et de croissance de l'UE pourraient avoir une incidence sur la croissance et sur les primes de risque de la dette souveraine dans un certain nombre d'économies européennes.

Notre opinion sur les taux d'intérêt et les taux de change

Au premier trimestre, la tendance à la désinflation s'est poursuivie dans la zone euro, tandis que les statistiques d'inflation les plus récentes aux États-Unis indiquaient plutôt une pause. Dans ces conditions, on s'attend toujours à ce que la BCE entame son cycle de baisse des taux à la mi-2024. La date de la première baisse de taux de la Fed et le nombre total de réductions restent quant à eux plus incertains et dépendront essentiellement de l'avis de la banque centrale sur la pérennité du processus de désinflation vers l'objectif d'inflation. En arrière-plan, la rationalisation des bilans de la Fed et de la BCE (un processus appelé ‘resserrement quantitatif’) se poursuit. En outre, la BCE cessera de réinvestir les actifs arrivant à échéance dans son portefeuille PEPP à compter de 2025, après une période de transition au second semestre 2024.

Lorsque la fin du cycle de resserrement monétaire de la Fed et de la BCE est devenue évidente au quatrième trimestre 2023, les rendements des obligations américaines et allemandes de référence ont fortement chuté. Depuis le début de l'année 2024, cependant, les rendements des obligations américaines et allemandes sont repartis à la hausse, les marchés comprenant progressivement que le cycle d'assouplissement des taux d'intérêt à court terme en 2024 commencerait plus tard - et serait plus limité - qu'initialement prévu (en particulier aux États-Unis). Ainsi, les rendements des obligations américaines et allemandes à 10 ans ont grimpé à environ 4,7% et 2,6% respectivement dans la seconde quinzaine d'avril 2024, le spread de rendement entre les États-Unis et l'Allemagne s'étant fortement creusé pour atteindre des niveaux qui n'avaient plus été observés depuis le début de la pandémie.

L'écart de croissance non négligeable, ainsi que l’augmentation des différentiels de taux d'intérêt à court et à long terme entre les États-Unis et la zone euro, ont provoqué un net raffermissement du dollar américain par rapport à l'euro. Cela étant, compte tenu des fondamentaux à long terme, nous nous attendons à ce que le dollar américain se déprécie à nouveau progressivement courant 2024.

Début mai, la Banque nationale tchèque (CNB) a encore réduit son taux directeur de 50 points de base, pour le ramener à 5,25%. Depuis le début de l'année, la couronne tchèque s'est dépréciée par rapport à l'euro. Elle devrait néanmoins regagner du terrain face à l'euro d'ici la fin de l'année 2024, en partie grâce au début du cycle de baisse des taux de la BCE, attendu pour mi-2024.

Depuis le début de l'année 2024, la Banque nationale de Hongrie a abaissé son taux directeur (taux de base) à quatre reprises, le ramenant à 7,75%. Il est probable que d'autres réductions modestes des taux interviennent par la suite. Le taux de change du forint hongrois par rapport à l'euro a diminué au premier trimestre 2024. Compte tenu du différentiel d'inflation structurel avec la zone euro, le forint devrait continuer à se déprécier courant 2024.

 

Vous trouverez des informations détaillées dans la section KBC Economics

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