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Donald Trump plie le premier !

Les marchés

Nous avions commencé la semaine en évoquant le double duel dans lequel s'était engagé le président américain, Donald Trump, contre, d'une part, le président chinois, Xi Jinping, et, d'autre part, le président de la Réserve fédérale US (Fed), Jerome Powell. Avec la Chine, le bras de fer est toujours en cours. En ce qui concerne la Fed, nous avons pu y voir plus clair hier : le "Trump put" plutôt que le "Fed put". À l’exception de la Chine (augmentation à 125 %), tous les droits de douane réciproques sont ramenés au taux de base de 10 % le jour même de leur entrée en vigueur, pour une période de 90 jours. Le principal enseignement est que la surenchère a pris fin, du moins provisoirement.

Officiellement, cette pause a été décidée parce que la plupart des partenaires commerciaux américains se sont montrés prêts à négocier. Trump a néanmoins lui-même admis que les marchés étaient nerveux , comme des athlètes de haut niveau ayant peur de la défaite. Quelques heures avant l’annonce de la pause, le POTUS a même lancé un appel à acheter (des actifs) via son réseau social : “THIS IS A GREAT TIME TO BUY”. Une sorte de "délit de non-initié" ("outsider trading") ? Soyons clairs, cet appel n'était pas destiné à soutenir les bourses. Le grand danger était de voir les investisseurs vendrent, dans un mouvement de panique, leurs obligations d’État américaines, surtout à longue échéance. La sonnette d’alarme s'est déclenchée hier après que le taux à 30 ans a testé le seuil de 5 %.

La courbe des taux américaine s’est aplatie dans un premier temps. La partie longue a connu un calme relatif, alors que la partie courte a pris la direction des 4 %. Le mois dernier, le marché a ignoré les signaux du président de la Fed, Jerome Powell, qui préconise un prolongement de la pause monétaire (notre scénario privilégié). La banque centrale américaine est plus attentive aux risques haussiers de l'inflation qu’aux risques baissiers de la croissance. La partie courte de la courbe des taux européenne est en hausse pour des raisons similaires. Sur la partie longue, l'accent est mis non plus sur les valeurs refuges, mais bien sur les mesures budgétaires qui pourraient être mises en place dans les trois prochains mois. Les bourses américaines ont connu l’une des meilleures journées de leur histoire. Le S&P 500 a clôturé sur un gain journalier de 9,5 %. Pour l’indice technologique Nasdaq, le compteur a atteint +12 %. Aujourd’hui, les bourses européennes reprennent aussi des couleurs, avec une hausse de 5 %. Sur le marché des changes, le retour du dollar a été plutôt médiocre. Ce matin, le cours EUR/USD est repassé au-dessus de 1,10. Nous considéro maintenons 1,1276 comme Nous considérons toujours 1,1276 comme le prochain seuil de référence.

Reste maintenant à savoir à quel point le "Trump put" est solide. Nous craignons que les actifs américains (obligations, actions, dollar) se trouvent plutôt dans un schéma "sell on upticks" (vendre haut) que dans un schéma "buy the dip" (acheter bas). La crédibilité des États-Unis en tant qu'institution de confiance s’étiole et, au final, l’impact des droits de douane (contre la Chine, le Mexique, le Canada, les métaux, certains secteurs, etc.) reste négatif pour la croissance américaine, alors que la pression sur les prix augmente. Sans tenir compte des tarifs qui vont bientôt être imposés sur le secteur pharmaceutique, les droits de douane moyens s’élèvent aujourd’hui à 24 %, contre 27 % hier avant l’annonce. L'accroissement des primes de risque ne fait qu'accentuer la trajectoire déjà intenable des finances publiques. La publication des chiffres de l'inflation américaine pour le mois de mars, l'émission d’obligations d’État à 30 ans et les anticipations inflationnistes des consommateurs telle que mesurée par l’enquête de l’Université du Michigan constitueront déjà un test solide pour le "Trump put" aujourd’hui et demain. Nous craignons qu'il ne faudra pas grand-chose pour perturber à nouveau la partie longue de la courbe.

Mathias Van der Jeugt, salle des marchés KBC

 

Le Nasdaq gagne plus de 12 % (!) grâce au "Trump put" (pour le marché obligataire).

Bron: Bloomberg

Disclaimer:

Ce document a été préparé par le desk KBC – Economic Markets et n'a pas été rédigé par le département Research.  Le desk est composé de Mathias Van der Jeugt, Peter Wuyts en Mathias Janssens, analysts  à KBC Bank N.V., entreprise réglementée par l'Autorité des marchés et des services financiers (FSMA). Ces recommandations de marché sont le résultat d'une analyse qualitative, dans laquelle il y a place pour l'expérience passée et les évaluations personnelles. Les avis sont basés sur les conditions actuelles du marché et peuvent être modifiés à tout moment. Les contributions les plus importantes proviennent de données accessibles au public, de nouvelles financières, de la politique économique et monétaire et d'analyses techniques actuelles. Le desk desk KBC – Economic Markets a fait des efforts raisonnables pour obtenir ces informations de sources qu'il considère comme fiables, mais le contenu de ce document a été préparé sans faire une analyse substantielle de ces sources. Aucune évaluation n'a été faite pour déterminer si ces informations sont appropriées ou non pour un investisseur particulier. Les avis sont nos avis actuels à la date indiquée sur ce document et peuvent différer des recommandations précédentes en raison de l'évolution des conditions du marché. Les auteurs ne garantissent pas l'exactitude, l'exhaustivité ou la valeur (commerciale ou autre) de ce document. De même, les auteurs ne sont pas responsables envers quiconque reçoit ce résumé de toute perte ou dommage (qu'il s'agisse d'un délit (y compris la négligence), d'une rupture de contrat, d'une violation de la loi ou d'autres obligations) résultant d'un acte ou d'une omission sur la base de ce contenu, ou de toute réclamation contre les auteurs concernant le contenu ou les informations contenues dans ce document. Toutes les opinions exprimées dans le présent document reflètent le jugement au moment de la préparation de l'examen et sont susceptibles d'être modifiées sans préavis. Étant donné la nature de cet avis (lié à la monnaie et aux taux d'intérêt), il n'est généralement pas de nature spécifique.   Il n'y a donc aucune référence à un quelconque contrat de financement d'entreprise et il n'y a donc pas de vue d'ensemble sur 12 mois basée sur les différents avis. Ce document n'est valable que pour une période très limitée, en raison de l'évolution rapide des conditions du marché.

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