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Classement mondial de la compétitivité de l’IMD

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Le 20 juin, l’International Institute for Management Development (IMD), une université suisse de renom, a publié son classement mondial de la compétitivité pour 2023. Publié pour la première fois en 1989, ce rapport utilise une combinaison d’enquêtes et de données statistiques pour évaluer la compétitivité de 64 pays dans le monde. Il évalue chacun de ces pays selon quatre critères. Premièrement, il examine les performances économiques d’un pays en analysant son économie nationale, ses performances en matière de commerce international et d’investissement, ainsi que l’emploi et les prix. Deuxièmement, elle examine l’efficacité du gouvernement en termes de finances publiques, de politique fiscale, de cadre institutionnel et sociétal et de législation sur les entreprises. Troisièmement, il évalue l’efficacité des entreprises en examinant la productivité, le marché du travail, les finances, les pratiques de gestion, les attitudes et les valeurs. Enfin, il évalue l’infrastructure, non seulement en considérant l’infrastructure de base, mais aussi l’infrastructure technologique, scientifique, sanitaire et environnementale, ainsi que l’infrastructure éducative. L’agrégation des notes obtenues sur ces quatre critères permet de classer chaque pays dans cet indice.

Les résultats

Le Danemark arrive en tête du classement pour la deuxième année consécutive. Le pays scandinave est particulièrement performant dans les catégories Efficacité des entreprises et Infrastructures. Il a également amélioré son score dans la catégorie Efficacité du gouvernement. L’Irlande s’est remarquablement améliorée cette année en gagnant 9 places pour atteindre la deuxième place. Le Tigre celtique a réalisé de solides améliorations dans toutes les catégories principales et se classe même premier en termes de performance économique. La médaille de bronze revient à la Suisse, qui possède les meilleures infrastructures et le gouvernement le plus efficace selon l’IMD.

Il convient de noter la nette amélioration de la Belgique dans le classement de cette année. Elle se classe désormais au 13e rang, ce qui représente un grand bond en avant par rapport au 21e rang qu’elle occupait l’année dernière. Des améliorations ont été observées dans toutes les catégories (voir figure 1). Le cinquième rang de la Belgique en matière d’efficacité des entreprises (19e l’année dernière) est particulièrement impressionnant, en grande partie grâce à un excellent score dans les domaines des pratiques de gestion, des finances, de la productivité et de l’efficacité. Bien que cette progression dans le classement soit encourageante pour les perspectives du pays, il reste d’importants domaines à améliorer. Les politiques fiscales sont classées près du bas de la liste et les résultats en matière d’emploi, de prix, de finances publiques et d’infrastructures de base restent (très) inférieurs à la moyenne.

La Belgique obtient également de très bons résultats par rapport à ses pays voisins. Seuls les Pays-Bas ont surpassé la Belgique, atteignant la cinquième place cette année. Les Pays-Bas ont obtenu des résultats particulièrement bons en ce qui concerne l’efficacité des entreprises et l’infrastructure. Les autres voisins de la Belgique ont tous reculé dans le classement de cette année. Le Luxembourg et l’Allemagne ont perdu 7 places, atteignant respectivement la 20e et la 22e place. Le Royaume-Uni post-Brexit a perdu 6 places, atteignant la 29e place, tandis que la France a fait encore pire, tombant à la 33e place cette année.

Parmi les marchés de l’Europe centrale et orientale, la performance exceptionnelle de la République tchèque s’est distinguée. Elle a fait un bond de 8 places pour atteindre le 18e rang, grâce à des améliorations dans l’efficacité des entreprises et du gouvernement. D’autres pays, comme la Hongrie (46e), la Slovaquie (53e) et la Bulgarie (57e), ont une plus grande marge de progression.

Si l’on considère les plus grandes économies du monde, les États-Unis se distinguent par leur 9e place, grâce à d’excellents résultats en matière de performances économiques et d’infrastructures (en particulier dans le domaine des sciences). La Chine, quant à elle, a perdu quatre places par rapport à l’année dernière, atteignant la 21e place en 2023, ses résultats s’étant détériorés dans toutes les catégories. L’Inde, le plus grand pays du monde (en termes de population), a également vu son classement reculer à la 40e place (contre 37e l’année dernière), car elle se situe près du bas du classement en matière d’éducation, de santé et d’environnement. Un revirement majeur sera nécessaire si le pays veut accélérer son essor économique.

En bas du classement, on trouve deux économies latino-américaines, l’Argentine (63e) et le Venezuela (64e). Cette situation n’est pas surprenante étant donné l’environnement hyper inflationniste et économiquement dysfonctionnel dans lequel ces deux pays évoluent actuellement.

Conclusion

Le classement de l’IMD sur la compétitivité mondiale est une lecture intéressante. Les résultats indiquent non seulement quel pays est actuellement performant sur le plan économique, mais aussi si un pays sera en mesure d’atteindre une croissance soutenue à long terme. Il permet également aux pays de voir quels sont les principaux domaines à améliorer. Une lecture intéressante, en effet !

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